La Pleine Conscience… ou comment accueillir nos émotions désagréables, grâce à quelques astuces et clefs de compréhension ?

Les ouvrages et recettes pour se sentir bien fleurissent dans les librairies, les médias et sur les réseaux sociaux. L’objectif principal vise à modifier nos pensées et nos émotions désagréables pour les remplacer par quelque chose de plus plaisant. Il est clair que la logique est imparable : qui apprécie les émotions douloureuses ou les pensées noires ? Vraisemblablement, personne…
Or, c’est ici que l’on se leurre… car en vérité, nous ne pouvons contrôler ni nos pensées, ni nos émotions.
Je m’explique

Nos émotions sont des réactions physiologiques et adaptatives de notre organisme. Une petite partie de notre cerveau, située dans la région limbique et appelée « amygdale » est chargée de la régulation de nos émotions. C’est elle qui ordonne la libération d’un déluge d’hormones pour préparer le corps à réagir AVANT d’informer la région du néocortex, qui tempérera ou confirmera la réaction appropriée.

En bref, nous exprimons nos émotions avant de réfléchir au meilleur comportement à adopter. C’est ce qu’on appelle « la voie rapide ».

Par opposition, les sentiments et réactions émotionnelles secondaires prennent leurs sources dans nos pensées. On parle alors de « circuit lent ». Nos pensées sont comme un dialogue intérieur permanent. Notre esprit produit plus de 155 000 pensées par jour et 85% sont les mêmes que la veille ! Cela se produit en nous, parce que nous sommes la seule espèce animale à avoir accès au langage verbal.

En effet, le langage, les mots, les phrases ont la capacité de donner aux évènements psychologiques une valeur aversive et désagréable. Et c’est parce qu’ils deviennent douloureux que nous essayons de les éviter. Ces réactions émotionnelles secondaires, ces pensées qui tournent en boucle dans notre tête et qui génèrent nos émotions négatives : stress, angoisse, anxiété, amertume, etc. dépendent donc de notre compétence langagière.

Et si nous prenions nos pensées et nos émotions pour ce qu’elles sont : une simple succession de mots et des réactions physiologiques naturelles ? Et si nous considérions nos pensées, non pas comme une vérité absolue, non pas comme une indication à agir, mais comme des évènements indépendants de nos actions ? Et si, à chaque fois que notre esprit est envahi de pensées, nous nous posions cette question : « cette succession de mots est-elle utile pour moi ? Me permet-elle d’entreprendre ce qui est vraiment important pour moi ? ».

La pleine conscience est l’habileté à porter son attention, sans jugement, dans l’instant présent. Ainsi, développer notre capacité à se remettre en contact avec l’instant présent nous permet de développer notre flexibilité psychologique et d’accueillir plus ouvertement nos émotions et pensées désagréables, non pas pour les supprimer, mais pour mieux percevoir ce qui nous effraie et s’en distancer.
Cette démarche s’intègre dans un cheminement important, dans une thérapie du changement et de l’action, qui peut nous chambouler, nous questionner. Mon rôle est de vous accompagner dans votre parcours pour découvrir votre nouvelle manière de percevoir les choses. Pour vous découvrir vous-même et correspondre à vos valeurs.

Je reste à votre disposition pour tout échange à ce sujet, si cet article vous a intéressé et intrigué !